Start-up : les grandes ambitions de Kobo360, l’Uber africain des camions

Face aux mastodontes de la logistique, les géants mondiaux que sont MSC, CMA CGM, Bolloré, Maersk ou encore Cosco, un écosystème de start-up émerge ces dernières années en Afrique. La jeune pousse nigériane Kobo360 est à l’avant-garde de cette révolution.

Kobo360 met en relation les chauffeurs routiers et les sociétés de fret pour optimiser la livraison de marchandises. © www.kobo360.com

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Publié le 11 mars 2022 Lecture : 1 minute.

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Logistique en Afrique : une nouvelle donne

Malgré la désorganisation provoquée par la pandémie de Covid-19, opérateurs portuaires et logisticiens ont continué à investir dans de nouveaux outils.

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C’est l’une des success-stories de la logistique numérique africaine. En seulement trois ans d’existence, la start-up Kobo360, fondée par les Nigérians Obi Ozor et Ife Oyedele, a organisée plusieurs levées de fonds – dont une de 30 millions de dollars avec la banque Goldman Sachs en août 2019.

Implantée physiquement au Nigeria, au Ghana, en Ouganda, au Kenya, en Côte d’Ivoire, au Togo et au Burkina Faso, elle compte environ 50 000 conducteurs sur son application et dessert plus de 700 clients, dont certains prestigieux, comme le conglomérat nigérian Dangote, l’entreprise française Lafarge ou encore la multinationale anglo-néerlandaise Unilever.

Les deux cofondateurs de Kobo 360, Ife Oyedele (à gauche) et Obi Ozor (à droite). © Kobo

Les deux cofondateurs de Kobo 360, Ife Oyedele (à gauche) et Obi Ozor (à droite). © Kobo

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Jusqu’au dernier kilomètre

Son créneau – qui lui vaut le surnom de « Uber des camions » – consiste à mettre en relation les chauffeurs routiers et les sociétés de fret pour optimiser la livraison de marchandises. À l’image de ce que propose la grande sœur américaine, les itinéraires sont adaptés en temps réel. Kobo360, qui propose aussi des services d’entretien et d’assurance des camions, se concentre sur la livraison de matières premières des ports aux fabricants, puis des fabricants aux clients, jusqu’au dernier kilomètre. L’objectif étant qu’aucun camion ne circule à vide.

Avant de développer cette solution (web et mobile), Obi Ozor a étudié la biochimie dans une université du Michigan puis a travaillé comme banquier d’affaires chez J.P. Morgan. Il s’est rendu compte de la lenteur des livraisons en tentant d’importer puis de transporter des couches pour bébé au Nigeria. En fluidifiant la chaîne d’approvisionnement, sa start-up entend faire baisser les coûts de transports et, in fine, celle des marchandises.

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