Sauveteurs et bourreaux
Le scandale est d’autant plus retentissant que ses protagonistes sont censés constituer l’ultime planche de salut de leurs victimes, civils pris sous les feux croisés de belligérants ou paysans noyés sous les eaux. Selon la branche britannique de l’ONG Save The Children (STC), plusieurs centaines d’enfants ont, en 2007, été victimes d’abus sexuels perpétrés par des travailleurs humanitaires ou des soldats chargés du maintien de la paix. La grande majorité des organisations serait concernée. L’enquête menée en Haïti, au Sud-Soudan et en Côte d’Ivoire fait apparaître que plus de la moitié des 129 filles et 121 garçons auditionnés ont subi ou entendu parler de viols ou d’attouchements. « Les abus vont de l’échange Âsexe contre nourriture au sexe forcé », a expliqué, le 27 mai, Jasmine Whitbread, la directrice de STC au Royaume-Uni.
Les principales victimes sont évidemment les enfants les plus vulnérables, qu’ils soient orphelins, séparés de leurs parents ou dépendants de l’aide internationale pour survivre. Mais le plus grave est sans doute que ces crimes restent le plus souvent impunis. « Les enfants et leurs familles se taisent par crainte d’être montrés du doigt, par peur, ignorance ou impuissance », déplore le rapport, très justement intitulé « Aucun recours ».
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