Guerre en Ukraine et racisme ordinaire : sauve qui peut… ou presque

La discrimination dont ont été victimes les Africains cherchant à fuir le pays en proie à la guerre a provoqué une vague d’indignation dans l’opinion publique du continent. À juste titre.

© Kash

  • Kash

    Caricaturiste, bédéiste et peintre congolais installé à Kinshasa.

Publié le 13 mars 2022 Lecture : 1 minute.

Il est des images qui se figent pour longtemps sur la rétine. Celles des réfugiés d’origine africaine tentant de fuir l’Ukraine bloqués à la frontière polonaise sont de celles-là. Cette discrimination, attestée par de si nombreux témoignages, traduit l’ampleur de la xénophobie dont sont victimes, en Europe, les Sud-Sahariens.

La RDC comptait de nombreux ressortissants en Ukraine. Des étudiants coincés depuis plusieurs jours qui ont finalement pu être évacués en début de semaine, après avoir vécu dans la peur, cachés dans la cave de l’université de Soumy, dans le nord-est du pays. Leurs témoignages, comme ceux de tous ceux refoulés aux frontières, ont provoqué une vague d’indignation sur le continent.

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Racisme humanitaire

Indignation qui a, c’est suffisamment rare pour être noté, été portée jusqu’au plus haut niveau des instances continentales : l’Union africaine, sans doute consciente de l’émotion provoquée au sein de l’opinion publique, est très rapidement montée au créneau, pour réclamer que cesse le traitement discriminatoire à l’égard des réfugiés.

Pas sûr, cependant, que cela ait permis d’apaiser la vox populi africaine, choquée à juste titre de cette démonstration de racisme humanitaire.

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