Un remède contre la leishmaniose
Publié le 2 mai 2005 Lecture : 1 minute.
Un remède contre la leishmaniose – une maladie causée par un parasite transmis par une mouche – pourrait être disponible prochainement. Les formes les plus graves de cette affection, les leishmanioses viscérales, touchent 1,5 million de personnes dans le monde et font chaque année 200 000 morts. Les pays les plus atteints sont le Bangladesh, le Brésil, l’Inde, le Népal et le Soudan. Un antibiotique s’est révélé efficace contre cette maladie, la paramomycine. Des recherches ont été entreprises grâce à une firme pharmaceutique sans but lucratif, l’Institute for OneWorld Health, créée en 2000 par Victoria Hale, une ancienne chercheuse américaine. Celle-ci est partie d’une double constatation. Un : 90 % du fardeau des maladies retombe sur les pays en développement, alors que seuls 3 % des dépenses de recherche de l’industrie pharmaceutique y sont consacrées. Deux : de nombreuses recherches sont abandonnées faute de financement. Elle s’est donc donné pour objectif de faire le lien entre les chercheurs et les soignants, se chargeant aussi bien des problèmes de brevets et de propriété intellectuelle que de la collecte de l’argent.
Au milieu des années 1990, l’OMS avait procédé à des essais sur une forme injectable de paramomycine et conclu à son efficacité. Faute de crédits, on en était resté là. En 2001, Hale proposa à l’OMS de reprendre les essais, décrocha un financement de la Fondation Bill et Melinda Gates et s’entendit avec quatre établissements de l’État de Bihar, en Inde, pour comparer l’action de la paramomycine à celle d’un autre médicament homologué, l’amphotéricine B. Or il est apparu que les deux ont une efficacité comparable (99 %), mais la seconde revient à 120 dollars et la première à 10 dollars. L’Institute for OneWorld Health a donc fait une demande d’homologation auprès du ministère indien de la Santé. Si elle est accordée, la fabrication serait confiée à un laboratoire d’Hyderabad.
