Union africaine-BAD: main dans la main
Publié le 2 mai 2005 Lecture : 2 minutes.
Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l’Union africaine (UA), a effectué, les 25 et 26 avril, une visite de travail au siège de la Banque africaine de développement (BAD), à Tunis, pour une mission qualifiée d’« historique » par Omar Kabbaj, président du groupe de la BAD, dont le successeur sera élu lors des assemblées annuelles du groupe, les 18 et 19 mai, à Abuja. Depuis la création des deux institutions panafricaines en 1963, c’est en effet la première fois que le premier responsable de l’UA (ex-OUA), dont la vocation est politique, se rend à la BAD, qui se voue au développement du continent.
Les deux parties sont convenues de signer prochainement un nouvel accord de coopération. En attendant, les experts ont défini les activités à entreprendre de concert pour accélérer la coopération régionale et la convergence sur la voie de l’union économique africaine.
Objectifs routiniers ? Pas seulement, puisqu’une action concrète est en train de se dessiner. Konaré a doté l’UA d’une « vision d’avenir » et d’un programme d’action 2004-2007 contenant des initiatives, comme la résolution des conflits, permettant de créer un meilleur environnement pour le développement du continent. D’un montant initial de 500 millions de dollars, le budget requis a été réduit à 160 millions de dollars par les pays membres, qui ne peuvent en verser qu’une quarantaine. Les 120 millions de dollars restants devraient être recherchés auprès de sources extérieures. Konaré a donc commencé par la BAD, dans l’espoir qu’elle donne l’exemple. À Tunis, la délégation de l’UA a exposé ses objectifs devant le conseil d’administration de la BAD réuni en session informelle. Celui-ci, dit-on, s’est montré « très attentif » et a promis un soutien aux projets de la Commission. Par exemple, la BAD pourrait financer les études de ces programmes dans le cadre de son Fonds africain de développement (FAD).
« Les deux institutions ont décidé de travailler ensemble, la main dans la main, pour relever les défis auxquels le continent est confronté, explique Ablassé Ouédraogo, conseiller à la présidence de la BAD. C’est extraordinaire. Cela prouve que l’intégration du continent est en route. »
