Trois questionsà… Abdoulie Janneh
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JEUNE AFRIQUE/L’INTELLIGENT: Quels sont les secteurs porteurs pour le développement des partenariats commerciaux afro-asiatiques?
ABDOULIE JANNEH: Le secteur de la confection et l’agriculture offrent de nombreuses opportunités. Une grande partie des produits disponibles sur le marché africain sont transformés dans les pays du Nord ou en Asie alors qu’ils pourraient être fabriqués sur le continent. Les entreprises asiatiques ont tout intérêt à trouver des partenaires sur le continent pour s’attaquer aux marchés locaux et régionaux. Les télécommunications et les nouvelles technologies de l’information, comme les centres d’appels, sont des activités qui peuvent également être développées en Afrique.
Mais les obstacles sont encore nombreux
Le manque d’infrastructures, les problèmes de coupures électriques et d’accès à l’eau comme la cherté de la logistique sont, dans bien des pays, des freins à l’essor des activités. États, bailleurs de fonds, représentations patronales doivent se pencher sur ces questions pour améliorer les conditions d’exercice. Les dirigeants politiques doivent également poursuivre leur lutte contre la corruption pour améliorer l’image de leur pays et attirer les investisseurs.
Allez-vous mettre en place un fonds spécial pour développer les partenariats entre entreprises africaines et asiatiques?
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de créer un fonds spécial pour la création d’entreprises mixtes. Il existe déjà de nombreuses structures de financement au niveau national et international qui remplissent cette fonction. Il suffit de les mobiliser. Nous devons également créer un environnement propice au développement des affaires. Il s’agit de sécuriser les activités des entreprises et les investissements, de mettre en place des incitations, et d’améliorer et harmoniser autant que possible les dispositifs juridiques. Enfin, beaucoup d’affaires ne sont pas conclues par manque de connaissance des potentialités des marchés. Il est donc essentiel de promouvoir la diffusion de toutes les informations à caractère commercial.
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