« Productivité : un Asiatique vaut trois Africains »

Président de MK International Inc.

Publié le 2 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Hae Jung-jung est un homme d’affaires éclectique. Le Coréen a monté sa première société dans le négoce en 1983… Vingt-deux ans plus tard, il est à la tête d’un empire de 160 différentes industries et possède 274 licences dans une multitude d’activités (ingénierie et machine-outil, manufacture, négoce de produits agroalimentaires, industrie). Son premier voyage en Afrique remonte au début des années 1980. Il répondait alors à une offre commerciale d’un ami nigérian rencontré lors de ses études aux États-Unis. Aujourd’hui, Hae Jung-jung réalise plus de 30 % de son chiffre d’affaires sur le continent africain. Il dresse un constat sans complaisance de l’environnement des affaires. « La main-d’oeuvre est très bon marché, mais la productivité des salariés n’atteint même pas le tiers de celle des employés asiatiques », estime-t-il. Ce qui ne l’empêche pas d’investir et de former tous ses cadres au management et aux pratiques de son groupe en Corée. Autre inconvénient, la corruption. « Les dessous-de-table sont énormes sur le continent et grèvent les coûts de production. » Pour lui, les entrepreneurs africains ne travaillent pas assez avec leurs gouvernements pour améliorer l’environnement des affaires.
Hae Jung-jung considère toutefois que les conflits sont en régression depuis quatre ou cinq ans sur le continent et que les réformes économiques en cours vont dans le bon sens. « La Corée a mis en place des mécanismes financiers pour appuyer nos activités en Afrique. De plus en plus d’entrepreneurs de mon pays seront présents dans les télécommunications, l’industrie électronique, le transport maritime et la construction », prédit le sémillant homme d’affaires, qui a prévu d’investir 22 millions de dollars dans l’agriculture et l’emballage en 2005 sur le continent.

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