Les obsessions de John Bolton
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Choisi – mais pas encore confirmé – comme prochain ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU, John Bolton doit faire face à une avalanche de révélations gênantes sur son passé de faucon ultraconservateur. Et notamment ses obsessions anti-iraniennes et anticubaines, mais aussi, le fait est moins connu, antilibyennes et antisyriennes. À l’époque où il était chargé du contrôle des armements au département d’État, Bolton a, par exemple, tout fait pour saboter les négociations qui, en 2003, ont abouti à l’abandon par Mouammar Kadhafi de son programme d’armes de destruction massive. Pas question pour lui de renoncer à l’objectif prioritaire d’un changement de régime à Tripoli. Ce n’est qu’après sa discrète mise à l’écart par la Maison Blanche que le deal a pu être conclu. Quant à l’acharnement de Bolton à l’encontre de la Syrie, il lui a valu de vives critiques de la part de la CIA. À plusieurs reprises, il aurait sciemment exagéré, voire carrément travesti, des informations de source douteuse tendant à démontrer que Damas cherchait à acquérir des armes non conventionnelles, y compris nucléaires.
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