Washington poussait à la destitution de Conté

Publié le 2 avril 2007 Lecture : 1 minute.

Dans une procédure assez exceptionnelle, Linda Thomas Greenfield, sous-secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, a dû, le 22 mars, s’expliquer devant les membres du Congrès sur les actions du gouvernement américain pendant les événements de janvier-février en Guinée. En privé, Mme Greenfield a révélé que l’ambassadeur Jackson McDonald avait instamment demandé aux responsables de l’armée d’assurer la sécurité des chefs des syndicats et fait connaître son opposition à tout coup de force militaire. Ce qu’elle n’a pas dit, c’est que l’ambassadeur avait expressément conseillé au président de l’Assemblée nationale Aboubacar Somparé de faire constater la vacance du pouvoir présidentiel et la déchéance de Lansana Conté. Somparé avait répondu que même s’il y était personnellement disposé, la procédure constitutionnelle prévoyait que le président de la Cour suprême, Lamine Sidimé, prononce cette destitution, et que ce dernier s’y refuserait. L’ambassadeur américain n’étant pas convaincu, Lamine Sidimé avait été prié de se joindre à l’entretien, et il avait confirmé qu’il n’était pas prêt à entériner la déposition du président Conté.

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