Étude de marchés

Publié le 2 avril 2007 Lecture : 2 minutes.

Pour la deuxième année consécutive, nous dressons l’état des lieux du marché automobile en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Fruit d’une enquête menée auprès des constructeurs et des concessionnaires, ce travail inédit nous a valu, il y a un an, une bordée de compliments de leur part. Et pour cause : en se livrant à cet exercice, Jeune Afrique remplit la mission généralement dévolue à un cabinet spécialisé ou à un groupement professionnel de constructeurs. Aucune structure similaire n’étant aujourd’hui en mesure de donner une vision des trois marchés en même temps, les tableaux des pages suivantes ont de quoi satisfaire tous ces commerciaux qui cherchent – c’est aussi leur métier – à voir ce qui se passe chez le voisin. Et il n’y a pas qu’eux ! L’intérêt général pour l’automobile reste vivace : nous sommes tous automobilistes, avérés ou en puissance, et chacun de nous se verrait bien au volant de la voiture de l’autre, n’est-ce pas ?

Donner une photographie instantanée de trois marchés en bonne forme – ils affichent 10 % à 32 % de croissance -, en l’accompagnant de commentaires permettant de comprendre cette vitalité, peut en outre permettre de mieux définir l’image internationale d’un secteur qui représente déjà des milliers d’emplois, notamment en Tunisie et au Maroc. Osons un parallèle avec l’Afrique du Sud, où une véritable industrie automobile est née grâce à une politique incitative et protectionniste, le Motor Industry Development Plan (MIDP), en s’appuyant sur un puissant lobby local, la Naacam (Association nationale des fabricants de composants et autres produits automobiles). Une dizaine d’années plus tard, le pays compte plus de 200 industriels, qui exportent 70 % de leur production vers l’Europe.

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Les marchés ne sont pas comparables, rétorquerez-vous. Celui de l’Afrique du Sud a en effet atteint 700 000 véhicules neufs l’année dernière, deux fois plus qu’en 2000. Faites vous-même le calcul : l’Algérie, le Maroc et la Tunisie « réunis » totalisent déjà 270 000 voitures neuves. Dans le même temps, l’automobile traverse une période morose en Europe. À la perspective du durcissement des normes antipollution s’ajoute la baisse des ventes, qui amène les constructeurs à réduire de plus en plus leur production locale pour la transférer ailleurs.

Au bout du compte, l’équation économique est simple. D’un côté, des industriels qui cherchent à investir dans des pays plus porteurs pour leurs ventes et moins coûteux pour leurs comptes d’exploitation. Et qu’y a-t-il de l’autre côté (de la Méditerranée) ? Trois marchés qui répondent à la définition, comme nous le démontrons dans les pages suivantes. Reste à constituer un lobby collectif des industriels et une politique incitative commune Si ces deux questions obéissaient aux simples lois de la mécanique, comme toute automobile qui se respecte, gageons que ces conditions seraient déjà réunies.

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