Affaire Diawara vs Côte d’Ivoire : le ministre de l’Économie, Adama Coulibaly, en première ligne
Après avoir refusé de reconnaître les procédures engagées contre lui par l’investisseur congolo-malien, le gouvernement ivoirien reprend l’initiative par l’intermédiaire de son ministre de l’Économie. Récit d’une guerre judiciaire dans laquelle chaque détail compte.
Dans son bras de fer avec Oumar Diawara, Abidjan ne capitule pas. Le 10 mars, le ministre de l’Économie et des finances Adama Coulibaly a finalement contesté, devant le tribunal de grande instance de Dakar, la saisie des comptes de la Côte d’Ivoire à la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (Bceao), demandée par l’homme d’affaires. Selon nos informations, l’audience est prévue le 18 mars. L’investisseur congolo-malien a engagé cette procédure le 9 février, sur la base d’un jugement de la Cour de justice de la Cedeao.
L’origine de l’affaire porte sur l’acquisition par Oumar Diawara de terrains auprès de BNI Gestion, filiale de la banque publique BNI. La Côte d’Ivoire, qui conteste les conditions de cette vente, a obtenu au début de 2021, via un jugement du tribunal d’instance d’Abidjan, la confiscation de ces parcelles. Pour se défendre, Oumar Diawara s’est tourné vers la justice communautaire. Dans leur arrêt, les magistrats de la Cedeao ont déclaré nulles les décisions des juges ivoiriens. Condamné à lui payer 1,2 milliard de F CFA de dommages et intérêts, Abidjan refuse de s’exécuter.
Immunité de la Bceao
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