Il n’y a pas que le pétrole dans la vie

Publié le 2 avril 2007 Lecture : 2 minutes.

Réchauffement de la planète et renchérissement du pétrole obligent l’automobile à chercher des solutions alternatives à l’or noir. Mais elle ne se hâte pas, forte de cette conviction : le pétrole sera, pour un demi-siècle au moins, la première source énergétique de ses moteurs.
Il existe deux autres voies : l’hydrogène et l’électricité. BMW Série 7 et Nissan X-Trail à hydrogène viennent d’arriver sur le marché, à l’unité, et sous forme de location à des entreprises. Il s’agit donc d’une expérience en usage réel. De l’avis général, compte tenu de la complexité de cette technologie, les voitures à hydrogène ne seront pas commercialisées avant vingt-cinq ans.
Les moteurs électriques sont en revanche d’une simplicité d’enfant. Là, le problème relève de la faible capacité des batteries et de leur temps de recharge : huit heures. Le petit constructeur américain Tesla évoque une autonomie de 300 km pour son roadster deux places vendu 100 000 dollars. Cette promesse ne vaut pas pour un véhicule familial, plus vaste, plus lourd, et doté d’équipements énergivores tels chauffage ou climatisation. La voiture électrique présente ainsi ce paradoxe : vouée à une utilisation urbaine, elle exige un garage privatif pour rendre vie à ses batteries. Et les citadins vivent rarement dans une maison munie d’un garage Elle est toutefois parfaitement adaptée aux besoins d’une entreprise qui dispose d’un lieu clos pour garer son parc automobile le soir venu.
Enfin, hybridation et biocarburants offrent des solutions d’appoint. Un véhicule hybride a un immense avantage : alimentées en permanence par un générateur lui-même animé par une partie de la puissance issue du moteur thermique, les batteries de son moteur électrique ne crient jamais famine. Il a aussi un inconvénient : le moteur électrique n’intervient que lors des phases de démarrage, ou en complément de son compère à essence lors d’une forte accélération. En ville, la consommation en carburant s’en trouve réduite de 30 %. C’est déjà ça. Toyota est devenu le champion cette technologie, avec sa Berline Prius, produite à plus de 600 000 exemplaires depuis 1999, et sa division haut de gamme Lexus, dont trois modèles essence sont doublés de versions hybrides. Peugeot promet pour 2010 une 307 mi-diesel, mi-électrique. Ainsi, les véhicules hybrides sont-ils en train de gagner du terrain.
Les biocarburants sont pour leur part composés d’un mélange d’essence et d’éthanol d’origine agricole, dont la part peut monter jusqu’à 85 %. Ils toucheront vite leur limite : la destination première des denrées agricoles ne saurait être le réservoir d’une voiture.
Les années à venir seront donc marquées par un élargissement des modes de motorisation. Mais jusqu’à l’avènement des voitures à hydrogène, essence et diesel resteront largement majoritaires.

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