Cameroun : face au RDPC de Paul Biya, l’opposition joue son va-tout
Seize députés du SDF, de l’UDC, du PCRN et de l’UMS créent un groupe parlementaire. Une tentative de tenir tête au parti au pouvoir, ultra majoritaire à l’Assemblée.
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Le Parlement camerounais, à Yaoundé (illustration). © AFP
Conformément aux dispositions de l’article 20 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, Patricia Tomaino a remis ce 14 mars à Laurentine Koa Mfegue, doyenne de l’hémicycle par l’âge, la liste des membres de l’Union pour le changement, nouveau groupe parlementaire qui rassemble les seize députés des différentes forces de l’opposition.
Après avoir mis sur pied la plateforme ayant conduit à la proposition d’un nouveau code électoral, ces dernières continuent donc de jouer la carte de l’union. Avec ce nouveau coup politique, l’opposition entend élargir son champ d’action. L’Union pour le changement place en effet en tête de son agenda aussi bien « l’amélioration du quotidien des Camerounais », que « la défense des intérêts du peuple », « la justice sociale », « l’égalité des chances » ou encore « la légifération et le contrôle de l’action du gouvernement ».
Tout un symbole
Aucun parti n’ayant atteint la barre des quinze députés nécessaires pour se constituer en groupe parlementaire à l’issue des législatives de février 2020, ce front commun était le seul moyen, pour une opposition dont la présence au Parlement s’est réduite comme peau de chagrin, d’en conserver un. L’Union pour le changement succède de fait au groupe parlementaire du Social Democratic Front (SDF, dix-huit députés), actif lors de la précédente législature. Tout un symbole pour cette formation politique jadis leader de l’opposition, dont le plus grand exploit enregistré – une mémorable deuxième place à l’issue de la présidentielle de 1992 – fut à l’époque réalisé par une coalition elle aussi dénommée Union pour le changement.
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