… Et aussi
Publié le 2 février 2004 Lecture : 1 minute.
Turning gate, de Hong Sang-Soo
Le cinéma sud-coréen confirme chaque jour qu’il est devenu l’un des meilleurs de la planète. Sans doute grâce à son système de soutien au cinéma national, semblable à celui en vigueur en France, qui permet de contraindre la toute-puissance des studios hollywoodiens. Parmi les réalisateurs qui incarnent ce « miracle » coréen, Hong Sang-soo occupe le premier rang. Découvert l’an dernier quand ses premiers longs-métrages aux titres curieux et très référencés ont commencé à voyager, comme Le Jour où le cochon est tombé dans le puits ou La Vierge mise à nu par ses prétendants, il confirme avec La Porte tournante son talent hors du commun. Le charme du film tient moins à l’intrigue, en l’occurrence la dérive amoureuse d’un écrivain en plein doute existentiel, qu’au style original de la mise en scène, qui permet de présenter de façon singulière, et jamais ennuyeuse, la quête du désir dans nos sociétés contemporaines.
Mille et un jours, de Frédéric Laffont Parce qu’« il est des choses que les photos ne disent pas », une photographe évoque l’histoire de ces Palestiniens et de ces Israéliens que l’on voit sur des clichés souvent tragiques, mais dont on ignore tout de la vie quotidienne et de ses difficultés. Avec pour projet, grâce à ce dispositif narratif, de « rechercher la simplicité pour parler d’un conflit que l’on dit complexe », et plus particulièrement de raconter les trois premières années (soit mille et un jours) de la seconde Intifada. Un quasi-documentaire qui se veut message d’espoir, nous affirmant qu’« il est un temps pour la guerre et un temps pour la paix » selon la formule de l’Ecclésiaste, mais qui montre plutôt le côté désespérant de la situation au Moyen-Orient. Et qui ne réussit guère, comme l’aurait voulu Frédéric Laffont, à « introduire un doute sur la fatalité de ce conflit ». En cause : une réalisation un peu brouillonne qui n’avoue pas ses partis pris.
