Clermont-Ferrand prend des couleurs
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Pour réchauffer l’hiver auvergnat, le 26e Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, qui se tient du 30 janvier au 7 février, se met à l’heure brésilienne. La « Rétrospective Brasil ! » présente 34 films datant des quinze dernières années. « Depuis 1989, date de la création du Festival international du court-métrage de São Paulo, la production de courts au Brésil a gagné en visibilité, en quantité et en qualité », explique Laurent Crouzeix, responsable de la programmation. En 2003, 160 courts-métrages ont été réalisés dans le pays (450 si l’on compte les formats vidéo et numérique). Dans un pays saturé de films américains, la production cinématographique nationale a gagné 220 % de spectateurs et 200 % de recettes entre 2002 et 2003, portant ainsi sa part de marché à 25 %.
À Clermont seront notamment projetés L’Île aux fleurs, de Jorge Furtado (1989), un film-référence qui a renouvelé le genre documentaire, remporté des prix internationaux et donné un nouvel élan aux réalisateurs, mais aussi de nombreux documentaires « inspirés et inventifs » et des fictions mêlant des « univers propres au Brésil comme l’angoisse des villes tentaculaires, l’anthropophagie, la sensualité, l’humour, le métissage culturel ». À voir également Distraida para a morte (« Égarés à mort », 2001), le premier film de Jeferson De, qui a créé son propre « dogme ». Le dogma feijoada (en référence au plat national brésilien qui, à l’origine, mêlait les restes donnés aux esclaves) édicte certaines règles : le réalisateur doit être noir, traiter de la communauté négro-brésilienne, et faire jouer au moins un acteur de couleur…
Le Festival propose aussi des courts d’Afrique francophone et anglophone. « Depuis quinze ans, l’idée est de donner une chance aux courts africains, qui ne sont pas en compétition officielle, d’être vus », indique Jacques Curtil, en charge du programme « Regards d’Afrique ». Cette année, un seul Africain se retrouve dans la compétition officielle : le Camerounais Gérard Désiré Nguele Amougou avec Deuxième classe, un voyage initiatique à bord de l’un des plus vieux trains du Cameroun.
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