Mali : perdants, gagnants et rescapés du blocus aérien
Exit Dakar, Abidjan ou Monrovia. Depuis le début du mois de janvier et les sanctions de la Cedeao, l’aéroport de Bamako n’est plus desservi que par une poignée de compagnies aériennes.
Depuis que, le 9 janvier à Accra, la Cedeao a imposé des sanctions au Mali, il n’y a plus que sept liaisons internationales directes vers – et depuis – l’aéroport de Bamako : Nouakchott, Paris, Casablanca, Istanbul, Tunis, Addis-Abeba et Conakry.
Et encore la ligne Paris-Bamako desservie par Air France a-t-elle été rétablie. La France, qui, dans un premier temps, avait emboîté le pas à la Cedeao, est finalement revenue sur cette décision, permettant aux avions de repartir vers le Mali à compter du 16 février. « Actuellement, Air France propose un vol quotidien à destination de Bamako », précise la compagnie à Jeune Afrique.
« La situation du Mali diffère de celle qui prévaut entre l’Europe et la Russie car on n’est pas dans un contexte de guerre, note Richard Maslen, analyste en chef du Centre for Aviation. Mais elle rappelle l’embargo qui avait frappé le Qatar entre juin 2017 et janvier 2021, sous l’impulsion de l’Arabie saoudite. Avec toutefois un impact économique moindre, puisque Bamako n’est pas un hub aérien comme l’est Doha. »
En 2021, il y a eu 81 000 passagers sur les vols Bamako-Abidjan
Les sanctions ne sont néanmoins pas sans conséquences, en premier lieu évidemment pour le Mali. En 2019, l’aéroport international de Bamako avait été fréquenté par plus de 836 000 voyageurs, dont plus de 91% sur des lignes internationales, selon les données d’Air Transport Data (ATD) communiquées par France Aviation Civile Services (Fracs).
Coup d’arrêt brutal
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