Le RCD, encore et toujours

Publié le 3 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

Organisées parallèlement à la présidentielle, les élections législatives n’ont pas bouleversé la scène politique tunisienne, qui reste largement dominée par le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Crédité de 87,59 % des suffrages exprimés, le parti au pouvoir depuis l’indépendance (en 1956) a raflé la totalité des 152 sièges à pourvoir, à la majorité simple, dans les vingt-six circonscriptions, soit 80 % du total, n’abandonnant aux partis d’opposition que les 37 sièges attribués, à la proportionnelle, au niveau national (20 % des sièges).
Les formations qui, pendant la campagne, se sont prudemment abstenues de critiquer Ben Ali et le parti majoritaire ont été récompensées de leur bienveillante neutralité. C’est
le cas du Parti de l’unité populaire (PUP), qui obtient 11 sièges, contre 7 dans la précédente Assemblée, et du Mouvement des démocrates socialistes (MDS), qui ajoute 1 siège
aux 13 qu’il détenait déjà. On pourrait en dire autant de l’Union démocratique unioniste (UDU) et du Parti social libéral (PSL), qui conservent le même nombre de sièges respectivement 7 et 2. Seul parti à avoir affiché clairement son opposition au régime, Ettajdid (Rénovation) est aussi le seul à régresser et perd 2 de ses 5 sièges. Pis : Mohamed Harmel, son secrétaire général, tête de liste dans la circonscription Tunis 1, n’a pas été réélu, alors qu’il siégeait sans discontinuer au Parlement depuis 1994.
Même sentiment de dépit chez les responsables du Parti démocratique progressiste (PDP), qui ont annoncé leur retrait de la consultation législative ils avaient déjà boycotté la
présidentielle trois jours avant le scrutin.

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