Cameroun : Samuel Eto’o, président ?
Propulsé à la tête de la Fecafoot en décembre, l’ancien attaquant star du Barça prend soin de n’afficher aucune ambition autre que footballistique. Mais à Yaoundé, on le soupçonne de se rêver un destin à la George Weah et de lorgner la succession de Paul Biya.
Minuit à Douala. À la sortie d’un restaurant de Bonapriso, un quartier pavillonnaire huppé de la capitale économique, on n’entend plus que des « Eto’o, président ! » L’ancienne star du football est assaillie par plusieurs dizaines de personnes, smartphone à la main.
En tenue de soirée ou en chemise bigarrée, gardien de nuit en uniforme ou ménagère sortie des pavillons attenants, chacun exige selfie et dédicace. Samuel Eto’o était pourtant arrivé discrètement, au volant d’une voiture ordinaire, avec masque anti-Covid et coiffé d’une casquette. Mais ses efforts pour passer inaperçu sont vains.
Popularité envahissante
L’ancien attaquant du Barça se serait-il rendu dans un quartier populaire que la ferveur aurait été encore plus forte. Lors de l’élection à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), le 11 décembre, les autorités avaient même craint des troubles à l’ordre public en cas de défaite. Son succès a annihilé les risques d’émeutes et accru la popularité du « président ».
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