Législatives au Sénégal : la guerre des parrainages est déclarée

Deux recours seront déposés le 18 mars devant la Cour suprême pour contraindre le Sénégal à renoncer au système de parrainages prévu pour les législatives du 31 juillet prochain.

Un électeur dans un bureau de vote de Dakar lors des élections municipales du 23 janvier 2022. A voter picks a ballot paper at a voting station in Dakar, on January 23, 2022, during the 2022 municipal elections in Senegal. – Voters in Senegal went to the polls on Sunday to elect mayors and local representatives in a vote seen as a key test of support for President Macky Sall. The election is the first in the West African country since deadly riots erupted last year following the arrest of opposition leader Ousmane Sonko © SEYLLOU/AFP

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Publié le 18 mars 2022 Lecture : 4 minutes.

Alors que le Sénégal sort à peine des élections locales tenues le 23 janvier, le pays voit poindre à l’horizon une nouvelle échéance capitale : les législatives prévues le 31 juillet 2022. Et déjà, une polémique se fait jour autour des parrainages requis pour déposer une liste en bonne et due forme.

Incendie

Le 8 mars, un communiqué du Directeur général des élections (DGE), Tanor Thiendella S. Fall, rallumait l’incendie qui s’était déclaré lors de la présidentielle de 2019. « Le DGE informe les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis politiques légalement constituées et les entités regroupant des personnes indépendantes désireux (sic) de participer aux élections du 31 juillet […] que le nombre de parrainages requis pour soutenir une liste de candidats est fixé par l’arrêté n°004071 du 3 mars 2022 ainsi qu’il suit :

34 580 électeurs représentant le minimum de 0,8 % ;

55 327 électeurs représentant le maximum de 0,8 % du fichier général des électeurs. »

Pour compléter le dispositif, le DGE rappelle par ailleurs « qu’une partie de ces parrains doivent provenir au moins de sept régions, à raison de mille au moins par région. »

Enjeu politique

L’affaire, qui pourrait sembler banale, est pourtant sensible. Car depuis leur instauration dans le code électoral en 2018, la question des parrainages électoraux au Sénégal est devenue un enjeu politique de premier plan. Lors de la présidentielle de février 2019, ce nouveau dispositif avait en effet décimé les rangs des candidats putatifs de l’opposition. Vingt-sept d’entre eux avaient en effet été mis hors course, et seulement quatre avaient pu concourir face à Macky Sall, le président sortant.

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