Tunisie : Othman Jerandi, coincé entre Carthage et la Kasbah ?
Après une traversée du désert de plusieurs années, le ministre a bénéficié de l’accession au pouvoir de Kaïs Saïed pour faire son retour à la tête des Affaires étrangères. Depuis le 25 juillet, il est en première ligne pour expliquer les décisions présidentielles aux partenaires étrangers.
Dans le très chic quartier du Nord-Hilton qui domine Tunis, les murs du ministère des Affaires étrangères sont assez épais pour ne rien laisser filtrer des malaises et des couacs qui agitent ses couloirs. Il a ainsi fallu près de quatre mois pour que les langues se délient et fassent remarquer la disparition d’Aïda Hamdi, secrétaire d’État chargée de la Coopération internationale auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, nommée en octobre 2021.
Un poste d’autant plus important que l’une des priorités affichées du gouvernement de Najla Bouden, qui a éliminé le portefeuille de l’investissement et de la coopération internationale, est de réussir les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) dont les préliminaires ont débuté en février 2022. Il semblait donc cohérent qu’Aïda Hamdi fasse le lien entre les différents départements concernés.
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