Vers la fin des subventions
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La dernière tentative – avortée – de doubler d’un coup le prix du pain (1983-1984) ayant provoqué des émeutes de triste mémoire, les gouvernements tunisiens successifs sont revenus à plus de sagesse : le prix du pain n’augmente plus que de 10 ou 20 millimes par an (0,014 euro). Et cette augmentation s’opère à un moment où les Tunisiens ne pensent qu’aux vacances et s’accompagne de « mesures sociales » (relèvement des salaires minima). Le mois d’août 2003 n’a pas échappé à la tradition : le prix du pain (450 grammes) a été relevé de 8,3 %, passant de 220 à 240 millimes (de 0,157 à 0,171 euro). D’autres augmentations, de 6 % à 7 %, ont touché les produits céréaliers, les produits laitiers et l’huile. Parallèlement, le salaire mensuel minimum (48 heures de travail par semaine) a été réévalué de 4 %, passant de 202,6 à 211,2 dinars (de 145 à 151 euros).
L’analyse sur la durée de cette politique permet cependant de constater que le fardeau des subventions n’est plus ce qu’il était. En 2003, l’État devrait débourser 228 millions de dinars (163 millions d’euros) pour alléger les prix des denrées alimentaires. Soit deux fois moins qu’il y a vingt ans. Par habitant, la charge n’est plus que de 20 dinars par an, contre 60 en 1987 et 40 en 1997. Il est probable que, dans moins de cinq ans, les subventions auront disparu ou presque. Le prix du pain sera alors de 300 millimes.
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