Poutine, l’Afrique et les « haricots magiques » d’Obama
Il n’est pas sûr que les plus ardents partisans d’une « rupture » avec l’Occident mesurent réellement la vulnérabilité du continent africain. La rhétorique n’est pas une stratégie économique.
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Joël Té-Léssia Assoko
Joël Té-Léssia Assoko est journaliste spécialisé en économie et finance à Jeune Afrique.
Publié le 6 avril 2022 Lecture : 3 minutes.
L’isolement économique, financier et culturel dont pâtit la Russie depuis la fin de février en raison des sanctions occidentales illustre les dangers de l’inconscient autarcique si présent dans les discours autonomistes-indépendantistes en Afrique. Presque du jour au lendemain, 144 millions de Russes découvrent à quoi ressemble la vraie vie sans les banques étrangères et le sceau de Mammon, sans les multinationales « exploitatrices et néocoloniales », sans « l’influence impérialiste » du « tout-puissant » dollar.
Blitzkrieg économique
Le reste du monde, et les ménages africains les plus vulnérables en particulier, doivent subir cette nouvelle réalité, entre menaces sur la croissance économique, accélération de l’inflation et risques de pénuries alimentaires. Dans un univers idéal, la « paupérisation instantanée d’une grande économie », selon l’expression de The Economist, et le « blitzkrieg économique » des Occidentaux, dixit Vladimir Poutine, serviraient d’avertissement et marqueraient le « jour du Jugement » pour ceux, nombreux, qui théorisent « la rupture » entre le continent et ses partenaires économiques traditionnels. Les plus ardents autonomistes mesurent-ils réellement la vulnérabilité du continent ?
Bien s’informer, mieux décider
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