Mel Gibson

Publié le 1 septembre 2003 Lecture : 1 minute.

En tant qu’acteur, Mel Gibson n’a plus rien à prouver. Aussi s’est-il lancé dans la mise en scène, dès 1993, avec L’Homme sans visage, et en 1995 avec Braveheart. Mais cette année, il a choisi un sujet bien éloigné des Mad Max qui ont fait son succès : la Passion, celle du Christ, un film qu’il a tourné en araméen et en latin… non sous-titrés. Catholique pratiquant et ultraconservateur, l’acteur-réalisateur-producteur se voit aujourd’hui accusé d’antisémitisme, d’anticatholicisme et doit se défendre publiquement avant même la sortie du film, prévue en 2004. La mort du Christ est un sujet polémique depuis plus de deux mille ans, les catholiques considérant qu’il a été tué par les juifs. En 1960, les évêques de Vatican II ont déclaré que « ce qui a été commis durant la Passion du Christ ne peut être imputé indistinctement ni à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps ». Mais justement, Gibson ne reconnaît pas l’autorité de Vatican II, et beaucoup pensent qu’il veut afficher son catholicisme intégriste (il suit la messe en latin). Devant l’ampleur de la critique, il a organisé une projection de son film encore inachevé pour les responsables des cultes catholique, protestant et juif, sans vraiment convaincre. Le fond de l’affaire est peut-être ailleurs : ce film, qui a coûté 25 millions de dollars, trouvera-t-il un public ?

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