Le plus dur est passé

Publié le 1 septembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Trois rapports rendus publics au mois d’août le confirment : les perspectives de reprise de l’activité économique en Tunisie sont bonnes. Apparemment, le pays est parvenu à résister à la conjonction de trois facteurs particulièrement défavorables : la sécheresse, le ralentissement de l’économie mondiale, la détérioration du climat géopolitique.
Les grands équilibres ayant été préservés, le taux de croissance a atteint 1,7 % l’an dernier, soit sensiblement plus que le taux de croissance démographique (1,2 %). L’économie tunisienne a démontré sa « capacité à surmonter les difficultés conjoncturelles, grâce à la pertinence des réformes engagées et à une gestion macroéconomique adaptée », souligne le gouverneur Mohamed Daouas dans son introduction au rapport annuel de la Banque centrale.
Un rapport d’évaluation de l’économie tunisienne rédigé par une mission du Fonds monétaire international (FMI) souligne de son côté qu’en dépit des difficultés de la conjoncture la confiance des marchés financiers internationaux n’est nullement ébranlée. Le 17 avril, en pleine guerre d’Irak, Moody’s, l’agence internationale de notation, a ainsi relevé la note attribuée aux émissions obligataires de la BCT (de Baa3 à Baa2). Selon le FMI, la croissance devrait, cette année, revenir à son niveau habituel, au-delà de 5 %. Il s’attend notamment à une reprise des exportations et de la production agricole, grâce à une excellente récolte céréalière (voir J.A.I. n° 2221).
Ce diagnostic est confirmé par les analystes financiers (indépendants) du groupe AFC/AXIS, qui estiment que « le creux de la vague est passé » et que l’économie tunisienne a fait la démonstration de « sa capacité de résistance au niveau macroéconomique ». Selon eux, la situation des entreprises devrait s’améliorer à partir du second semestre.
Cet optimiste est conforté par la décision de la BCT de réduire, à deux reprises cette année, ses taux d’intérêt directeurs de près d’un point. Cette réduction du coût de l’argent devrait permettre de diminuer les charges des entreprises et de relancer la demande (réduction des taux de crédit à la consommation). Les effets de cette mesure devraient se faire sentir à partir du dernier trimestre.

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