À l’aune du Big Mac

Soixante-dix métropoles passées à la loupe.

Publié le 1 septembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Oslo est la ville la plus chère du monde et Zurich celle où le pouvoir d’achat est le plus élevé. C’est ce qui ressort de la douzième édition de l’étude « Prix et salaires », publiée le 19 août par les services de l’UBS (Union de banques suisses), le principal établissement helvétique. Réalisé tous les trois ans, ce document d’une quarantaine de pages tente d’établir un classement des principales villes de la planète selon le coût de la vie, les salaires et le pouvoir d’achat. Soixante-dix métropoles sont ainsi passées à la loupe, dont trois africaines : Lagos, Nairobi et Johannesburg.
La capitale norvégienne a détrôné Tokyo, ville la plus onéreuse lors de l’évaluation 2000. Rétrogradée à la troisième place, entre Hong Kong et New York, la capitale japonaise a profité de la dépréciation du yen, alors que les grandes villes européennes voyaient le coût de la vie augmenter suite à l’introduction de la monnaie unique. En bas de tableau, on retrouve Bombay, Buenos Aires et Kiev, où les prix sont en moyenne quatre fois moindres qu’à Oslo. Lagos est 42e, Nairobi 47e et Jo’Burg 55e. Elles se classent devant de grandes métropoles économiques comme Kuala Lumpur, São Paulo, Prague ou Karachi.
Pour comparer l’incomparable, les économistes de l’UBS ont choisi l’incontournable Big Mac comme étalon universel. Le hamburger comme unité de mesure du pouvoir d’achat. Résultat : il faut travailler trois heures à Nairobi pour conquérir le Graal gastronomique, quand à peine dix minutes suffisent dans les grandes métropoles nord-américaines. Une heure est nécessaire à Lagos et trente-trois minutes à Johannesburg.
Une différence qui s’explique en grande partie par les niveaux de rémunération. Les villes suisses et scandinaves occupent les premières places en termes de pouvoir d’achat, suivies par les grandes cités américaines et quelques capitales européennes. Pour une base 100 à Zurich, le niveau de salaire n’atteint pas 20 à Johannesburg, ville africaine où l’on est le mieux payé. Les deux autres villes du continent pointent aux deux dernières places, derrière Bombay, Karachi et Djakarta. Si le salaire horaire est en moyenne de 20 à 24 euros à Bâle ou à Copenhague, il se situe entre 1,5 et 0,5 euro dans les cinq dernières villes classées.
Pour compenser en partie la différence, les temps de travail en Afrique et en Asie sont donc supérieurs à ceux des pays occidentaux. Avec une moyenne de 1 933 heures annuelles travaillées, les salariés africains passent davantage de temps sur leur lieu de travail que ceux d’Océanie, d’Amérique du Nord ou d’Europe.

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