Fin du bras de fer entre le Gabon et Addax
L’État gabonais et Addax Petroleum, une filiale du pétrolier chinois Sinopec, ont signé un accord qui met fin au bras de fer engagé fin 2012. Une décision qui pourait avoir un impact positif sur les relations entre l’administration gabonaise et les sociétés pétrolières.
Le gabon et la société pétrolière Addax Petroleum, filiale du chinois Sinopec, ont signé un accord qui met fin au bras de fer qui les oppose depuis décembre 2012. À l’époque, le Gabon avait retiré à Addax l’exploitation du champ d’Obangue pour la confier à Gabon Oil Company (GOC), une compagnie publique gabonaise nouvellement créée. Addax a été sanctionné pour avoir manqué à différentes « obligations contractuelles » fiscales, douanières et environnementales. Le pétrolier avait porté le contentieux devant la cour arbitrale de la Chambre internationale de commerce de Paris, mais les négociations continuaient en parallèle pour trouver un accord à l’amiable. Selon le ministre du Pétrole Étienne Ngoubou, qui s’est adressé à la presse, Addax a reconnu le préjudice causé à l’État gabonais, « dont le montant cumulé estimé excède le milliard de dollars US ».
Depuis des mois, ce différend faisait craindre à certains acteurs de la filière une dégradation du climat des affaires au Gabon, où les recettes du pétrole représentent officiellement 60% du budget. « On n’aurait jamais dû en arriver là, surtout avec un opérateur comme la Chine qui investit tellement ici, qui construit des routes,… », avait estimé sous couvert d’anonymat un expert des questions pétrolières au Gabon: « quel message envoie-t-on aux investisseurs? ».
Accord à l’amiable
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L’accord signé entre le gouvernement gabonais et Sinopec « met définitivement un terme à tous les différends existants », a déclaré le ministre du Pétrole. Il permet « le rétablissement d’un climat de confiance indispensable à la poursuite de bonnes relations d’affaires entre les deux parties, eu égard aux relations d’amitié existant entre la Chine et le Gabon », a ajouté le ministre.
Au terme de l’accord, un nouveau contrat d’exploitation et de partage de production a été signé pour 10 ans avec la compagnie sur trois autres champs pétroliers qu’elle opérait déjà. D’autre part, la GOC a « opéré avec succès le champs d’Obangue » depuis un an, s’est félicité M. Ngoubou.
L’État gabonais doit attribuer ces prochains mois une série de licences d’exploration en offshore profond et très profond et mise sur d’importantes découvertes. Le litige avec Sinopec était susceptible de ternir son image auprès des investisseurs.
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