La littérature africaine dans tous ses états

Publié le 28 juillet 2003 Lecture : 2 minutes.

Pour ceux qui s’intéressent à la littérature africaine, Notre Librairie est l’une des très rares revues à fournir des matériaux d’information et d’analyse abondants et de qualité. Et depuis un bon bout de temps, puisque cette publication trimestrielle financée par le ministère français des Affaires étrangères sort son numéro 150. Intitulé « 40 ans de littératures du Sud », il inclut un CD-Rom contenant l’index des articles publiés à ce jour et de nombreuses archives.
En bientôt trente-cinq ans d’existence, la revue qui a emprunté son nom à Montaigne – en français de l’époque, le mot désignait la bibliothèque – a exploré la plupart des productions du continent africain et de ses diasporas, à travers des numéros centrés sur un pays. À cela se sont ajoutés des numéros thématiques, sur les écritures féminines, le théâtre, la nouvelle, la bande dessinée et, tout récemment, une série de guides pratiques sur les métiers liés à l’écrit (bibliothécaires, libraires, illustrateurs).
Le numéro anniversaire qui sort aujourd’hui est particulièrement riche. En cinq pages, le professeur Jacques Chevrier retrace un demi-siècle de littérature africaine, montrant à quel point la violence, voire l’obscénité, marquent nombre d’oeuvres récentes. Quoi d’étonnant quand les écrivains doivent raconter l’horreur des guerres tribales et la misère des banlieues françaises ? Plusieurs auteurs, connus et moins connus, bénéficient par ailleurs d’études spécifiques. Certains appartiennent déjà au patrimoine de leur aire géographique, comme le Mauricien Malcom de Chazal, le Camerounais Mongo Beti ou le Haïtien Émile Ollivier. D’autres, à l’instar de l’Algérienne Maïssa Bey ou du Camerounais Patrice Nganang, n’ont pas encore la reconnaissance qu’ils méritent.
Tous les articles de Notre Librairie sont signés par les meilleurs connaisseurs, que ce soient des universitaires, des critiques littéraires ou, comme c’est souvent le cas, des écrivains du Sud. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

Notre Librairie, éditée par l’Association pour la diffusion de la pensée française (ADPF). N° 150, « 40 ans de littérature du Sud », 10,50 euros.

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