Kagamé salué par ses pairs
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Parmi les messages de félicitation adressés à Paul Kagamé, l’un des plus chaleureux est arrivé de Washington, le 27 août : « Le peuple rwandais a fait un pas important vers la transition politique et la réconciliation de la nation », a déclaré Claire Buchan, porte-parole de la Maison Blanche. » L’Union européenne, pour sa part, s’est montrée plus circonspecte. Colette Flesch, chef de la mission européenne d’observation des élections à Kigali, a conclu que « les conditions pour une élection libre et équitable ne semblaient pas entièrement réunies », précisant toutefois qu’il s’agissait d’une « étape importante » dans le processus de démocratisation du pays. Silence radio côté français : « Nous n’avons pas de commentaires spécifiques », a seulement indiqué le Quai d’Orsay, en attendant de lire le rapport des observateurs internationaux. Il est vrai que, si la victoire de Kagamé était attendue par les chancelleries occidentales, le taux de participation et, surtout, le score de l’élu, risquent de susciter une certaine défiance vis-à-vis du processus électoral en cours.
Sur le continent, le chef de l’État sud-africain, Thabo Mbeki, a été parmi les premiers à féliciter Paul Kagamé et le peuple rwandais qui « a démontré sa détermination à transcender les divisions ethniques ». Le président ougandais, Yoweri Museveni, qui entretient des relations conflictuelles avec son homologue de Kigali, a néanmoins salué sa victoire en l’assurant de sa plus profonde estime. Toutefois, son conseiller en communication, John Nagenda, a déclaré que « le Rwanda souffre encore de la division ethnique entre la majorité hutue et la minorité tutsie ». Au Burundi, le président Domitien Ndayizeye a envoyé une lettre de félicitation à Paul Kagamé, alors que le Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), principal parti hutu, s’est félicité de cette victoire qui peut « servir d’exemple ». « Cela montre qu’un Hutu peut choisir un Tutsi et vice versa », a déclaré son président, Jean Minani.
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