Inclassable Lula
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Ancien militant syndical, ennemi historique de la dictature militaire et fondateur du Parti des travailleurs, Lula est, aux yeux du monde entier, le premier président de gauche de l’histoire du Brésil. Quoi de plus normal quand on a été traité de « dangereux gauchiste », de « communiste » et de « révolutionnaire ». Mais Lula a horreur des classifications idéologiques. Non content d’avoir réussi, en un temps record, à gagner la confiance du patronat et des milieux financiers qui, hier encore, le diabolisaient, il a déclaré, le 26 août, à Caracas, qui plus est en présence du très révolutionnaire Hugo Chávez : « Je n’ai jamais apprécié d’être étiqueté à gauche. » Cette petite phrase s’est aussitôt retrouvée à la une des journaux brésiliens, alimentant un peu plus la polémique autour de sa politique, jugée beaucoup trop « orthodoxe » par la gauche brésilienne. À ceux qui lui demandaient, dans les années 1980, s’il était communiste, Lula répondait invariablement : « Je suis ouvrier métallurgiste. » À ceux qui lui reprochent maintenant son alliance avec le patronat, il lance : « Je suis le président du Brésil et je dois être pragmatique. » Ce qui ne l’empêche pas de rester une figure de la lutte contre l’ultralibéralisme, car Lula n’est pas à gauche, il est au Sud.
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