Hamad Kalkaba Malboum

Président de la Confédération africaine d’athlétisme

Publié le 28 juillet 2003 Lecture : 2 minutes.

Militaire de carrière sorti de l’École d’application de la gendarmerie nationale et de l’École d’état-major du Cameroun, Hamad Kalkaba Malboum, 53 ans, a exercé d’importantes responsabilités internationales dans les domaines du sport civil et militaire. Président de l’Organisation du sport militaire en Afrique depuis 1996, il dirige également le Comité national olympique et sportif du Cameroun depuis mars 2001. Il a été élu président de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) le 14 avril 2003, au Caire.
La CAA, dont le siège est à Dakar, rassemble les fédérations d’athlétisme de 53 pays africains. Son rôle principal consiste à organiser les compétitions toutes catégories (seniors, juniors et cadets) et d’en assurer le suivi à l’échelle nationale, régionale et continentale. Elle oeuvre également dans la formation d’athlètes de haut niveau, d’entraîneurs et d’officiels techniques.

Jeune Afrique/L’intelligent : Comment comptez-vous populariser l’athlétisme en Afrique ?
Hamad Kalkaba Malboum : Il y a un intérêt grandissant pour ce sport depuis que nous retransmettons les grandes compétitions mondiales comme les Championnats du monde, la Coupe du monde, la Golden League… Cette communication permet au public africain de se familiariser davantage avec l’athlétisme, qui est la première des disciplines olympiques, et surtout d’apprécier les performances des athlètes du continent.
Par ailleurs, la médiatisation est l’un des facteurs qui concourent à convaincre des opérateurs économiques d’investir dans le sport soit par le mécénat d’entreprises, soit par le sponsoring. L’athlétisme, africain en particulier, jouit depuis quelques années d’une très large audience.
La CAA a d’ailleurs passé une convention de partenariat avec TV5 et CFI pour la diffusion des compétitions mondiales en Afrique, et celle des épreuves continentales dans le reste du monde.

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J.A.I. : Que pensez-vous de la « migration » d’un certain nombre d’athlètes africains ?
H.K.M. : Nombre de sportifs de haut niveau formés en Afrique évoluent par la suite à l’étranger. Leur talent, leur professionnalisme et leur performance contribuent pour une large part au rayonnement du sport européen, asiatique et latino-américain. Cette situation, que nous appelons familièrement dans le milieu sportif « la fuite des talents », nous préoccupe. Les causes du phénomène sont connues : absence de rémunération de l’activité sportive, faiblesse des budgets de fonctionnement et d’investissement des fédérations, inadaptation des infrastructures et installations sportives, carences en organisation d’un grand nombre de clubs…

J.A.I. : Quelles sont, selon vous, les solutions à apporter aux problèmes de la discipline ?
H.K.M. : J’ai placé mon mandat à la tête de la CAA sous le signe de l’innovation, en mettant notamment l’accent sur une meilleure gestion des compétitions, en développant une stratégie de communication spécifique et en investissant dans la formation des entraîneurs et des cadres techniques.
La priorité des priorités est de renforcer les infrastructures et de multiplier les centres de formation des jeunes athlètes : une capitale, une piste en tartan. La CAA étant organisée par régions de développement (cinq), l’objectif est de créer au moins un centre de formation par région. Pour la réalisation de nos nouvelles ambitions, nous mettons actuellement en place une fondation, avec le projet d’organiser un gala annuel pour promouvoir davantage encore l’athlétisme. Enfin, un partenariat étroit va être développé tant avec les pouvoirs publics qu’avec les multinationales implantées sur le continent.

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