Égypte : l’économie broie du noir

Publié le 1 septembre 2003 Lecture : 1 minute.

Pour l’économie égyptienne, le manque à gagner provoqué par la guerre en Irak serait, selon le gouvernement, d’au moins 5 milliards de dollars (tourisme, transferts des émigrés, exportations…). Pourtant, cela ne suffit pas à expliquer le marasme dans lequel le pays se débat depuis trois ans. Selon un rapport de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique(*), le taux de croissance est tombé à 3 % : tout juste suffisant pour compenser la poussée démographique, mais pas assez pour relancer la machine économique. Et les perspectives à moyen terme ne sont, à en croire les experts, guère réjouissantes : manque de confiance des investisseurs, essoufflement des réformes, instabilité du Moyen-Orient (Irak, Palestine).
Le pays est encore trop dépendant de l’agriculture (qui représente 17 % du Produit intérieur brut et fournit 28 % des emplois) et du tourisme (15 % du PIB et 8 % des emplois). L’industrie n’est pas assez compétitive sur le marché international, ce qui provoque, d’une part, une diminution des investissements, de l’autre une aggravation de l’inflation (10 % en 2002, contre 9 % en 2001) et du chômage. Au total, un actif sur dix est sans emploi. La proportion est de un sur cinq chez les jeunes. L’État fournit 30 % des emplois, mais se trouve trop endetté pour investir davantage. Le rapport de la Commission souligne que le budget consacré aux intérêts de la dette intérieure est supérieur à celui des dépenses sociales !

* Economic Report on Africa 2003, 281 pages, 32 dollars. www.uneca.org

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