Sénégal : Ousmane Sonko, Adji Sarr et le corps du délit, par François Soudan

Un peu plus d’un an après l’interpellation d’Ousmane Sonko, opposant emblématique au président Macky Sall, pour des faits présumés de viols répétés sur Adji Sarr, une jeune femme de 20 ans, l’affaire est devenue un phénomène médiatique et le révélateur d’un profond malaise au sein de la noosphère sénégalaise.

Adji Sarr et Ousmane Sonko. © Montage JA; Clément Tardif pour JA; Am CS

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Publié le 28 mars 2022 Lecture : 7 minutes.

Si Netflix en faisait un film, le titre pourrait en être La Masseuse et le politicien, avec au choix et en fonction du scénario deux sous-titres antinomiques : Viol à main armée et La machination. Un peu plus d’un an après l’interpellation d’Ousmane Sonko, opposant emblématique au président Macky Sall, et les émeutes qui ont suivi, et alors que l’enquête pour les faits de viols répétés qui lui sont reprochés par Adji Sarr, employée d’un salon de beauté dakarois, tourne inexplicablement en rond, l’affaire est devenue un phénomène médiatique et le révélateur d’un profond malaise au sein de la noosphère sénégalaise.

Ses derniers rebondissements pourraient servir d’illustration à un cours d’école de journalisme sur la célèbre théorie cinquantenaire de Marshall McLuhan selon laquelle « le medium, c’est le message ». Pour l’anniversaire des violences tragiques de mars 2021, qui ont causé la mort de quatorze manifestants, JA a cherché à interroger les deux protagonistes de l’histoire.

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