Restitutions : malgré les controverses, Macron tient sa promesse

« L’Afrique selon Macron » (3/7). Le 23 novembre 2018, Bénédicte Savoy et Felwine Sarr remettent leur rapport sur la restitution des œuvres pillées à l’Afrique durant la colonisation. Un pas en avant à mettre au crédit du président français, qui ouvre ainsi un débat longtemps occulté.

Le président français, Emmanuel Macron, devant les œuvres restituées au Bénin, lors d’une exposition le 27 octobre 2021 à Paris. © Michel Euler/POOL/AFP

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Publié le 30 mars 2022 Lecture : 6 minutes.

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L’Afrique selon Macron

Quelle a été la politique africaine du président français ? Retrait de Barkhane du Mali, pas de danse au Nigeria, restitution d’œuvres d’art au Bénin… À deux semaines du premier tour de la présidentielle, Jeune Afrique en dessine les grandes lignes à travers sept épisodes, entre innovation et realpolitik.

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Un tel enchaînement de dates est rare en politique, où les promesses s’évaporent souvent aussitôt prononcées. Le 28 novembre 2017, à Ouagadougou (Burkina Faso), le président français Emmanuel Macron déclare : « Je ne peux pas accepter qu’une large part du patrimoine culturel de plusieurs pays africains soit en France. Il y a des explications historiques à cela mais il n’y a pas de justification valable, durable et inconditionnelle, le patrimoine africain ne peut pas être uniquement dans des collections privées et des musées européens. Le patrimoine africain doit être mis en valeur à Paris mais aussi à Dakar, à Lagos, à Cotonou, ce sera une de mes priorités. Je veux que d’ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique. »

Objets prélevés par la force

Quelques mois plus tard, en mars 2018, l’Élysée annonce la création d’une mission « de réflexion et de consultation » pour la restitution du patrimoine culturel africain et la remise d’un rapport officiel. Ce n’est pas un hasard : cette déclaration intervient au cours de la visite de Patrice Talon à Paris, le président béninois demandant depuis 2016 à la France le retour d’une partie de son patrimoine, pillé pendant la colonisation.

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