Air Afrique… centrale

Publié le 29 juillet 2003 Lecture : 1 minute.

« Créer un marché commun fondé sur la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services », tel a toujours été l’un des objectifs de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac). C’est dans cette optique que l’organisation, qui regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, milite pour la création d’une compagnie aérienne sous-régionale. Une campagne en vue de sensibiliser les partenaires potentiels de ce projet vient de démarrer à Yaoundé. Le 23 juillet, les membres du comité de pilotage ont rencontré des hommes d’affaires camerounais pour solliciter leur participation au capital social de la future société. Ils prendront ensuite leur bâton de pèlerin pour visiter les cinq autres pays membres.
La décision de « monter » une compagnie communautaire a été prise par les chefs d’État de la Cemac au cours d’un sommet qui s’est tenu à Yaoundé en décembre 2001. Si Air Cemac aurait dû débuter ses activités en juin 2002, le Camerounais Jean Nkuete, secrétaire exécutif de la Cemac, croit toujours en la viabilité de ce projet : « La sous-région est peuplée de 30 millions d’habitants, et sa périphérie, qui inclut la République démocratique du Congo et le Nigeria, compte quelque 170 millions d’habitants. Ce qui garantit à l’année 720 000 passagers long-courriers et 830 000 passagers régionaux. »
La situation du transport aérien est d’autant plus critique que Cameroon Airlines et Air Gabon – les deux principales compagnies d’Afrique centrale – font face à de grosses difficultés pour assurer toutes leurs dessertes et boucler leurs fins de mois tout en contrôlant leur dette. Reste que la liquidation judiciaire d’Air Afrique, en avril 2002, a refroidi les initiatives de ce type. Les six pays de la Cemac relèveront-ils ce défi ?

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