Justice marocaine : les fantômes de Gdim Izik

Le procès des Sahraouis, dans l’affaire du démantelement du camp protestataire de Gdim Izik, en 2010, se déroule dans une atmosphère inimaginable au Maroc, il y a peu encore.

Des manifestants à l’ouverture du procès, le 1er février. © AFP

Des manifestants à l’ouverture du procès, le 1er février. © AFP

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 27 février 2013 Lecture : 1 minute.

Procès pénal ou procès politique ? Deux semaines après son ouverture devant le tribunal militaire de Rabat, le procès de vingt-quatre Sahraouis impliqués, selon l’accusation, dans le meurtre de onze membres des forces de l’ordre lors du démantèlement du camp protestataire de Gdim Izik, en novembre 2010, hésitait encore entre ces deux labels. Une chose est sûre : les audiences, publiques, se déroulent dans un climat de liberté inimaginable au Maroc il y a encore peu de temps. Manifestations de soutien aux accusés à l’extérieur du tribunal avec déploiement de banderoles pro-Polisario, présence au tribunal de représentants d’ONG étrangères favorables aux thèses indépendantistes, slogans séparatistes scandés par les accusés eux-mêmes, etc. Autant de « garanties d’un procès équitable », estiment les sept observateurs d’une association de juristes français dans un rapport en date du 11 février. Côté sahraoui, on continue de récuser le texte de loi qui donne compétence au tribunal militaire de juger en temps de paix des actes commis au préjudice des forces armées.

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