Libye : Stephanie Williams au cœur du bras de fer entre Washington et Moscou
Le mandat de la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU, Stephanie Williams, cristallise les tensions entre Américains et Russes.
Stephanie Williams est l’un des principaux acteurs du dossier libyen. Cheffe de facto de la mission des Nations unies en Libye (Manul), qu’elle supervise avec le coordinateur de la mission, le Zimbabwéen Raisedon Zenenga, la diplomate américaine est aujourd’hui au cœur d’un bras de fer entre les États-Unis et certains pays occidentaux d’un côté, et la Russie de l’autre.
Depuis décembre, Stephanie Williams est « conseillère spéciale » du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, un poste taillé pour elle sur mesure, et qui est source de crispations à Moscou.
Dmitry Polyanskiy, le premier représentant permanent adjoint de la Fédération de Russie auprès de l’ONU, explique : « Le problème est qu’elle ne répond pas du Conseil de sécurité, mais seulement d’Antonio Guterres. Elle n’a donc pas l’obligation de faire remonter et de partager ce qu’elle fait sur le terrain, ni d’avoir l’accord ou de justifier ses choix auprès des membres du Conseil. D’où notre priorité de voir nommé un envoyé spécial. »
D’autant que pour le diplomate russe, « le travail de Stephanie Williams n’est pas transparent ». Or sur le dossier libyen, Russes et Américains sont en désaccord, les seconds faisant du retrait des mercenaires russes de la société paramilitaire Wagner leur priorité.
Joker américain
Pour imposer ce joker américain, Antonio Guterres a enjambé le Conseil de sécurité en annonçant la nomination de Stephanie Williams au poste de conseillère spéciale quelques semaines avant la réunion de celui-ci, en janvier.
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