Casablanca : « Maroc Télécom en quête d’un nouveau souffle »
Malgré un rendement élevé et des fondamentaux solides, Maroc Télécom reste peu attractif pour les investisseurs boursiers, mais la situation devrait certainement changer avec l’entrée d’Etisalat dans son capital. Décryptage avec Taha Jaidi, responsable desk actions chez Attijari Intermédiation.
Malgré ses fondamentaux solides et son rendement relativement élevé, Maroc Télécom (ou IAM) manque d’attrait à la Bourse de Casablanca, avide de nouvelles histoires. À l’analyse du parcours de l’opérateur historique, force est de constater la fin d’un glorieux cycle de croissance allant de 2004 à 2008, suivi par une nouvelle phase de maturité.
Rendement
Au niveau du marché des actions du Maroc, le rendement du dividende offert par le titre Maroc Télécom demeure très intéressant. D’ailleurs, dans une perspective de faible croissance des bénéfices, il est devenu l’unique argument de vente du titre. Ce rendement se situe en effet au-dessus des 7 % en 2013, contre 4 % pour l’indice MASI.
Toutefois, il n’est pas en mesure de susciter à lui seul un véritable « engouement » pour la valeur Maroc Télécom. Pour séduire la communauté financière, l’opérateur devrait entamer une nouvelle histoire boursière lui offrant des perspectives de croissance. Par conséquent, l’entrée d’Etisalat dans le capital de Maroc Télécom intervient à une étape cruciale du développement de ce dernier.
Nouvelle dimension
À terme, Etisalat devrait lui donner une nouvelle dimension, et ce en accélérant sa croissance externe en Afrique. Les effets de synergie attendus de cette opération stratégique demeurent importants. À moyen terme, cette nouvelle orientation devrait avoir un impact positif sur le titre Maroc Télécom.
À court terme, la valeur semble pénalisée par l’attentisme des investisseurs à l’égard de plusieurs éléments : le traitement réservé aux minoritaires souhaitant se désengager après l’opération de cession ; la nouvelle politique de distribution de dividendes adoptée par l’actionnaire de référence, Etisalat ; et, enfin, la nouvelle stratégie de croissance en Afrique. »
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