Cameroun : Yaoundé face au mal du siècle

Pouvoirs publics, société civile… Tout le Cameroun se mobilise pour lutter contre le diabète. Car, d’ici à quinze ans, le nombre de cas pourrait doubler.

Un patient reçoit son traitement. © AFP

Un patient reçoit son traitement. © AFP

Publié le 11 juin 2014 Lecture : 1 minute.

Après Arusha (Tanzanie) en 2012, c’est à Yaoundé que s’est tenue, du 25 au 28 février dernier, la deuxième édition du Congrès africain de diabétologie. Les organisateurs n’ont pas seulement pris en compte l’atout que représente le bilinguisme pour le Cameroun. Ils ont aussi salué les efforts d’un pays en pointe dans la lutte contre le diabète. Adoption d’un programme national en 2005, subvention de l’insuline pour les enfants malades (depuis fin 2010), mobilisation de la société civile… Le pays tout entier s’est engagé dans ce combat.

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À l’instar de ses voisins de la sous-région, le Cameroun compte environ 6 % de diabétiques, soit 1 million de personnes. Mais ce qui fait la différence, c’est la mobilisation de personnalités emblématiques comme Angéline Mvom ou le Pr Jean-Claude Mbanya, directeur de l’unité d’endocrinologie à l’Hôpital central de Yaoundé. S’y ajoutent l’Association camerounaise de lutte contre le diabète (Acadia) ainsi que des initiatives privées, à l’image des cliniques du diabète créées par Sanofi au sein d’établissements de santé. La première a ouvert ses portes en 2010, et le pays en compte désormais douze. "Pour aller plus loin, nous avons monté, il y a deux ans, un partenariat avec MTN Cameroon consistant notamment en l’envoi de SMS de sensibilisation", précise le Dr Mohamed Nouho Fofana, responsable chez Sanofi des questions médicales et réglementaires en Afrique centrale.

Dans ce combat, cependant, l’État garde la main. "J’applaudis cette volonté politique, mais il faut aller plus loin en instaurant des consultations et des traitements gratuits, et en favorisant un accès plus large à l’insuline afin d’éviter les complications", insiste le Pr Mbanya. Il y a urgence : d’ici à quinze ans, le nombre de diabétiques devrait doubler, au Cameroun comme dans le reste de l’Afrique.


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