À Doha, Choguel Maïga défend le « doing business » au Mali

Alors que le Mali a vu les sanctions économiques à son encontre prolongées, le Premier ministre s’est livré à un complexe exercice promotionnel.

Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre malien, dans sa résidence officielle, à Bamako, en octobre 2021. © Nicolas Remene pour JA

Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre malien, dans sa résidence officielle, à Bamako, en octobre 2021. © Nicolas Remene pour JA

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Publié le 27 mars 2022 Lecture : 2 minutes.

Invité au Qatar à participer au Forum de Doha (26 et 27 mars), le Premier ministre malien Choguel Maïga était attendu pour prendre part au Qatar Africa Business Forum, dont la session était consacrée aux défis et opportunités de l’investissement en Afrique.

Accusant un léger retard, le Premier ministre a tenté de promouvoir le « doing business » au Mali. Pas simple. « La région où se concentre 90 % de l’économie malienne est aujourd’hui libérée », a-t-il ainsi plaidé, en défendant les presque dix mois d’exercice de son gouvernement, issu selon lui d’un « soulèvement populaire ».

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Inventaire du potentiel national

Évoquant les mines d’or – le Mali est le deuxième producteur d’Afrique de l’Ouest –, les puits de gaz, ou encore le coton « exporté à 98 % », le Premier ministre malien s’est livré à un inventaire du potentiel national en matière d’investissements étrangers, en insistant sur l’industrie agroalimentaire.

Du côté des défis, il a essentiellement pointé un « déficit énergétique important ». Choguel Maïga a également valorisé un code des investissements « parmi les plus attractifs ».

S’exprimant en français au sein d’une assemblée essentiellement arabophone et anglophone, il a appelé les investisseurs privés « et notamment ceux du Qatar et ceux des pays du Golfe » à investir au Mali, les qualifiant de « partenaires naturels historiquement ».

Luttes d’influence stratégique

Sur un plan plus politique, il a dit « travailler à un retour à un ordre constitutionnel normal » sans faire référence à la prolongation des sanctions économiques de la Cedeao annoncée vendredi dernier, en dépit d’une ordonnance exigeant leur suspension, rendue la veille par la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Umeoa). L’organisation régionale souhaite une transition de douze à seize mois, alors que le Premier ministre, par ailleurs ex-ministre de l’Économie numérique (2015-2016), parle lui de « deux ans ».

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« Il est vrai qu’il y a des malentendus avec certains partenaires extérieurs, notamment les pays européens. Ce sont des luttes d’influence stratégique mais nous ne voulons plus être prisonniers d’une seule alliance. Nous voulons le multilatéralisme sur le plan économique, sur le plan de la défense… Nous ne voulons plus être sous la coupe d’un seul pays qui dicte ce qu’il faut faire », a expliqué Choguel Maïga, sans citer directement la France.

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