Nigeria-France : à Lagos, l’opération séduction de Macron

« L’Afrique selon Macron » (2/7). Le 3 juillet 2018, le président français se déhanche au Shrine, célèbre club fondé par Fela Kuti. Avec un objectif en tête : conquérir de nouveaux marchés, loin de l’aire d’influence traditionnelle de Paris.

Emmanuel Macron avec des artistes de Nollywood au Shrine, à Lagos, le 3 juillet 2018 © LUDOVIC MARIN/AFP

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Publié le 29 mars 2022 Lecture : 4 minutes.

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L’Afrique selon Macron

Quelle a été la politique africaine du président français ? Retrait de Barkhane du Mali, pas de danse au Nigeria, restitution d’œuvres d’art au Bénin… À deux semaines du premier tour de la présidentielle, Jeune Afrique en dessine les grandes lignes à travers sept épisodes, entre innovation et realpolitik.

Sommaire

Mardi 3 juillet 2018. Au Shrine, salle de concert mythique de Lagos fondée par Fela Kuti et reconstruite par son clan après un incendie à la fin des années 1970, le public se déhanche. Emmanuel Macron, vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon noir, paraît très à l’aise dans ce temple nigérian de l’afrobeat où il se targue d’être déjà venu. Entouré de gardes du corps manifestement sur les dents, il s’offre un long bain de foule.

Une opération séduction qui se poursuit par une rencontre avec de jeunes entrepreneurs et une réunion du Conseil d’affaires France-Nigéria. Un habitant fait remarquer que son propre chef d’État, Muhammadu Buhari, alors âgé de 76 ans, est un vieil homme dans un pays peuplé de jeunes, tandis qu’Emmanuel Macron est un jeune président dans un pays à la population âgée. Et de demander malicieusement : « Pouvons-nous échanger ? »

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