Mehdi Jomâa : sa garde rapprochée et les visiteurs du soir

Face à l’ampleur de la tâche, le chef de l’exécutif s’est attaché les services de fidèles collaborateurs. Et ne manque pas de consulter des personnalités indépendantes.

Absent de l’organigramme, Ghazi Jomâa, frère aîné du Premier ministre, joue un rôle essentiel. © Hichem

Absent de l’organigramme, Ghazi Jomâa, frère aîné du Premier ministre, joue un rôle essentiel. © Hichem

ProfilAuteur_SamyGhorbal

Publié le 14 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Pour gouverner, Mehdi Jomâa s’appuie d’abord sur son cabinet. Il collabore en symbiose avec Hatem Atallah, son conseiller diplomatique, qui a été ambassadeur à Washington, Londres et Addis-Abeba. Les postes de conseiller politique et de plume n’ayant toujours pas été pourvus, ce diplomate polyglotte le seconde également dans des missions qui ne relèvent pas formellement de ses attributions. Moufida Mekhenini, son assistante, travaillait déjà à ses côtés au ministère de l’Industrie. C’est la cheville ouvrière de l’équipe : elle gère le planning et l’agenda. Nabil Ben Hadid, son chef du protocole au ministère de l’Industrie, l’a également suivi à la Kasbah.

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Si le Premier ministre ne dispose pas encore d’un conseiller en communication senior, il s’est adjoint, depuis fin mars, les services de la journaliste et communicante Rania Barrak, passée par RMC Doualiya, à Paris. Signe de l’importance qu’il accorde aux questions sécuritaires, Jomâa a fait appel à un haut cadre du ministère de l’Intérieur, Mohamed Lassaad Dorbez, pour le rôle du "Monsieur Sécurité". Il assure l’interface et la coordination avec les différents corps habillés, la police, l’armée, mais aussi la Garde nationale et les douanes. Enfin, Nidhal Ouerfelli, devenu ministre délégué auprès du Premier ministre, assume les fonctions de porte-parole du gouvernement.

Sa connaissance de l’État au service de son frère cadet

Mohamed el-Amri, ancien magistrat à la Cour des comptes, dirige le cabinet de Jomâa. Il était déjà en poste du temps de Hamadi Jebali et d’Ali Laarayedh, tout comme Ridha Abelhafidh, le secrétaire général du gouvernement. Si leur loyauté n’est pas en cause, certains leur reprochent une rigidité excessive dans l’approche des dossiers et l’exécution des décisions : au lieu d’accélérer, ils freineraient…

Absent de l’organigramme officiel, Ghazi Jomâa, le frère aîné du Premier ministre, joue un rôle discret mais essentiel. Diplomate de carrière, multilatéraliste, qui a été en poste à New York et a servi comme ambassadeur à Buenos Aires et à Ankara, il a mis son entregent et sa connaissance de l’État au service de son frère cadet. Mehdi Jomâa, qui consulte et reçoit beaucoup, échange régulièrement avec les économistes Radhi Meddeb et Walid Belhaj Amor, ainsi qu’avec Elyès Jouini, le vice-président de l’université Paris-Dauphine. Tous l’auraient aidé à former son gouvernement. Enfin, il ne rechigne pas à écouter les conseils des "grands anciens", comme l’ancien Premier ministre Rachid Sfar, natif comme lui de Mahdia, ainsi, bien sûr, que ceux de Mohamed Masmoudi, l’ex-ministre des Affaires étrangères de Bourguiba, qui est le cousin maternel de sa mère.

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