Afrique de l’Ouest : l’activisme diplomatique façon Faure Gnassingbé
Depuis des mois, le président togolais et son ministre des Affaires étrangères multiplient les initiatives pour faciliter le dialogue entre les putschistes et les organisations régionales. Des médiations menées le plus souvent en coulisse.
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Le 29 décembre 2020, à Lomé. Échange entre Faure Gnassingbé (d.), le chef de l’État togolais, et Assimi Goïta (g.), qui n’était alors « que » vice-président de la transition au Mali. © Twitter Faure E Gnassingbe
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L’Afrique de l’Ouest des colonels
Mali, Guinée, Burkina Faso… En dix-huit mois, des militaires ont pris le pouvoir dans trois pays de la sous-région, où leur coup d’État ont été plutôt populaires. Points communs, divergences, rapport aux civils, crédibilité des ambitions démocratiques : qui sont ces putschistes décomplexés, devenus présidents de transition qui s’éternisent.
Il n’est pas le plus expansif des chefs d’État. Pas le plus démonstratif non plus. En Afrique de l’Ouest, Faure Essozimna Gnassingbé est pourtant l’un des plus entreprenants en matière de facilitation. Pas seulement grâce aux congrès organisés à Lomé mais aussi, et surtout, grâce au travail de médiation qu’il mène dans les coulisses : un activisme discret à l’image de la diplomatie togolaise, omniprésente mais secrète.
Faure Gnassingbé se distingue par sa capacité à parler avec quasiment tous les acteurs
Mali, Guinée, Guinée-Bissau, Tchad… Lomé propose le dialogue aux frères ennemis. Deux hommes sont à la manœuvre : d’abord le chef de l’État, qui a hérité de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, sa propension à se poser en médiateur. Et Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères depuis neuf ans, sherpa envoyé aux quatre coins du continent, dont la personnalité est proche de celle du président qu’il sert. La silhouette svelte et célère de cet homme de réseaux se meut avec agilité dans l’espace ouest-africain où les coups d’États succèdent aux crises post-électorales.
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L’Afrique de l’Ouest des colonels
Mali, Guinée, Burkina Faso… En dix-huit mois, des militaires ont pris le pouvoir dans trois pays de la sous-région, où leur coup d’État ont été plutôt populaires. Points communs, divergences, rapport aux civils, crédibilité des ambitions démocratiques : qui sont ces putschistes décomplexés, devenus présidents de transition qui s’éternisent.
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