Antiracisme : Thuram au rayon librairie

L’ex-international français a participé aux 72 Heures du livre de Conakry. Malgré le virus Ebola. Il est revenu sur les causes qui lui tiennent à coeur : la lutte contre le racisme et le sexisme.

Lilian Thuram a été l’invité d’honneur des 72 Heures du livre de Conakry. © PATRICE COPPEE / AFP

Lilian Thuram a été l’invité d’honneur des 72 Heures du livre de Conakry. © PATRICE COPPEE / AFP

Publié le 29 avril 2014 Lecture : 1 minute.

À Conakry, on l’attendait avec impatience. Arrivé en terre guinéenne le 23 avril au soir, Lilian Thuram, ancien footballeur international français, a eu droit à tous les honneurs. Accompagné à quasiment chacun de ses pas par des hôtesses d’accueil devenues pom-pom girls, il a été reçu par l’ambassadeur de France en Guinée et, le lendemain, par Mohamed Saïd Fofana, le Premier ministre guinéen.

Invité d’honneur – aux côtés de Denis Pryen, fondateur des éditions L’Harmattan – de la sixième édition des 72 Heures du livre de Conakry qui se sont déroulées du 23 au 25 avril, le champion du monde 1998 est venu présenter la réédition de son livre Mes étoiles noires. De Lucy à Barack Obama, sorti en France en 2010, ainsi que l’adaptation de ce dernier en bande dessinée, Notre histoire, parue en mars (éd. Delcourt).

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Des sujets sensibles : homosexualité, sexisme et ethnocentrisme

"À cause du virus Ebola, beaucoup d’auteurs ont annulé leur présence aux 72 Heures du livre. Pas Lilian Thuram, tient à souligner Sansy Kaba Diakité, directeur de L’Harmattan Guinée et promoteur de l’événement. Il a compris que le pays avait besoin d’aide et que ce n’était pas le moment de lui faire faux bond."

Le 24 avril, au centre culturel franco-guinéen de Conakry, dans un amphithéâtre archicomble, le sportif a répondu aux questions du public et des journalistes et a enchaîné les séances de dédicaces. Fidèle à son franc-parler, l’Antillais n’a pas hésité à aborder des sujets sensibles tels que l’ethnocentrisme ou l’homosexualité. "Le racisme, le sexisme et l’homophobie sont avant tout liés à nos cultures, a-t-il expliqué. Nous devons nous questionner, ne pas avoir honte et essayer de comprendre pourquoi de génération en génération nous reproduisons certains comportements. Pourquoi nous refusons à d’autres certains droits parce qu’ils ont une couleur de peau, un sexe ou une sexualité différents." Lilian Thuram se rendra dans la foulée au Bénin et en Algérie pour assurer la promotion de Mes étoiles noires, vendu depuis avril dans une douzaine de pays africains.

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