Cinéma : les Français boudent les productions africaines
Les films africains n’ont pas attiré beaucoup de spectateurs dans les salles. Aucun des neufs longs-métrages africains présents au box-office français n’ont atteint les 100 000 spectateurs.
À l’approche du Festival de Cannes, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dresse, sur le site internet Images francophones, un bilan des entrées de la dizaine de films africains présents au box-office français en 2013. Sans grande surprise, le tableau n’est pas flamboyant : aucun des neuf longs-métrages n’a atteint les 100 000 spectateurs en France. Avec Rock the Casbah, la Marocaine Laïla Marrakchi arrive largement en tête : plus de 60 000 personnes sont allées voir son film. Loin derrière, un autre Marocain, Nabil Ayouch, totalise près de 29 000 entrées avec ses Chevaux de Dieu. Primé à Cannes pour Un homme qui crie en 2010, le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun a pour sa part attiré 27 000 spectateurs dans les 59 salles – un record pour un film africain en 2013 – où était distribué Grigris.
Dépassent aussi la barre des 20 000 entrées Goodbye Morocco, du Franco-Algérien Nadir Moknèche, et Yema, de l’Algérienne Djamila Sahraoui. Malgré son Étalon d’or au Fespaco, Aujourd’hui, du Franco-Sénégalais Alain Gomis, n’a fait que 15 000 entrées. Distribution insuffisante ? Sans doute, puisque les films africains ne peuvent rivaliser avec les grosses productions françaises ou américaines, parfois diffusées dans plus de 600 salles ! Précisons néanmoins que ce classement est tout relatif : Palme d’or à Cannes en 2013, La Vie d’Adèle, film (considéré comme français) du Franco-Tunisien Abdellatif Kechiche, a dépassé le million de spectateurs début 2014.
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