Maroc – France : la gifle de Neuilly, suite mais pas fin
Les relations entre la France et le Maroc restent fraîches. Mais les négociations continuent entre les deux pays pour leur permettre de tourner la page du dernier incident diplomatique.
Plus de deux mois après l’irruption à la porte de la résidence de l’ambassadeur du royaume en France de policiers français porteurs d’une convocation adressée à Abdellatif Hammouchi, le directeur de la DGST marocaine, les relations entre les deux pays demeurent tendues. Si la partie marocaine a reçu de la partie française excuses et récit complet des dysfonctionnements (qui vont de ce fonctionnaire du Quai d’Orsay qui, informé de la démarche de la juge Kheris, n’a pas réagi, jusqu’au commissaire de police de Neuilly qui, pour déposer une simple lettre, a envoyé sept agents, dont trois de la Brigade anticriminalité, équipés de gilets pare-balles), cela ne saurait suffire à ses yeux.
Reprise de la coopération judiciaire
Autant les Français souhaitent que l’on tourne la page au plus vite, et "par le haut", via un communiqué commun réaffirmant l’existence d’un "partenariat d’exception", autant les Marocains exigent préalablement à la reprise de la coopération judiciaire (suspendue depuis l’incident) une remise à plat de la convention bilatérale en ce domaine. Objectif : identifier avec précision les verrous qui n’ont pas fonctionné, puis les modifier. "Sinon, rien ne nous garantit que cela ne se reproduira pas demain", dit-on à Rabat, où l’on ajoute que "cela prendra le temps nécessaire". Des discussions sont en cours entre hauts fonctionnaires des ministères de la Justice et des Affaires étrangères des deux pays. En attendant, les visites de ministres français au Maroc se font plus rares. La dernière en date, celle de Stéphane Le Foll fin avril, s’est déroulée dans un climat plutôt frais.
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