Congo-Brazzaville : après le FMI, la route très ténue vers la croissance
Les négociations avec le FMI et les traders ont enfin abouti, les cours du baril sont au plus haut, la croissance devrait redevenir positive. Mais le pays doit désormais répondre à des exigences de transparence très strictes et démontrer que sa feuille de route est réaliste.
Congo : du bon usage de la crise
Dopée par la hausse des cours pétroliers due aux tensions politiques mondiales, l’économie congolaise est enfin en mesure de redécoller après huit années de dépression. Mais attention à ne pas répéter les erreurs du passé.
« Nous sommes toujours sous la très haute surveillance du FMI [Fonds monétaire international] », choisit de rappeler Rigobert Roger Andély pour démarrer l’entretien qu’il a réussi à caler dans son emploi du temps surchargé. C’est que, depuis sa nomination il y a tout juste un an, le ministre des Finances et du Budget du Congo est en première ligne de l’action gouvernementale. D’abord pour obtenir un nouvel accord de coopération budgétaire avec le Fonds – mission accomplie le 21 janvier –, ensuite pour remettre à flot les finances publiques et permettre le redémarrage économique du pays, qui était au point mort depuis la chute des cours du baril, à la fin de 2014.
Les deux parties ayant enfin pu signer un contrat de confiance, le plus dur commence peut-être maintenant pour le Congo, qui ne pourra pas se contenter de paver de bonnes intentions le long chemin qui doit le mener du désendettement au développement. « Même l’actuelle flambée des prix des hydrocarbures n’exonérera pas les autorités congolaises de devoir faire des efforts », prévient le résident à Brazzaville de l’un des principaux bailleurs internationaux du pays.
Assainir les comptes
Rigobert Roger Andély en est bien conscient. Passé par le FMI puis par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), dont il fut vice-gouverneur, il connaît sur le bout des doigts la feuille de route à suivre pour remettre son pays sur les rails de l’orthodoxie financière et, donc, rassurer des bailleurs, multilatéraux comme bilatéraux. Son entrée au gouvernement en mai 2021 avait déjà été perçue comme la confirmation que le Congo souhaitait, cette fois, vraiment assainir ses comptes publics. À 68 ans, le grand argentier retrouvait alors un portefeuille qu’il avait déjà occupé de 2002 à 2005 et où il avait, semble-t-il, laissé de bons souvenirs en remettant de l’ordre dans les finances du pays.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Congo : du bon usage de la crise
Dopée par la hausse des cours pétroliers due aux tensions politiques mondiales, l’économie congolaise est enfin en mesure de redécoller après huit années de dépression. Mais attention à ne pas répéter les erreurs du passé.
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan