Israël – Palestine : ni paix ni processus

Après neuf mois d’efforts diplomatiques infructueux, les États-Unis semblent sur le point de jeter l’éponge.

John Kerry, ici avec Benyamin Netanyahou en janvier, semble sur le point de baisser les bras. © POOL / ANADOLU AGENCY / AFP

John Kerry, ici avec Benyamin Netanyahou en janvier, semble sur le point de baisser les bras. © POOL / ANADOLU AGENCY / AFP

perez

Publié le 2 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Le négociateur américain Martin Indyk a finalement regagné Washington le 14 avril au soir, veille de la Pâque juive, sans que son ultime médiation n’ait abouti. Officiellement, les rencontres israélo-palestiniennes doivent se poursuivre, surtout pour sauver les apparences. "Il n’y a pas de processus de paix pour le moment, mais les discussions pour le renouveler ne s’interrompent pas", confie une source israélienne. Les protagonistes n’ont jamais semblé aussi loin de s’entendre. À l’heure du bilan, l’administration Obama est amère. En juillet 2013, elle semblait convaincue que neuf mois de diplomatie intensive suffiraient à arracher un compromis historique. Mais devant le peu d’enthousiasme des parties, les responsables américains n’ont cessé de revoir leurs ambitions à la baisse. Même le principe d’un accord-cadre, censé jeter les bases d’un règlement définitif du conflit, est passé à la trappe. Tout juste nourrit-on le timide espoir d’une poursuite des négociations.

Israël aurait failli à ses engagements

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L’infatigable John Kerry paraît désormais résigné. "Nous n’allons pas rester assis là indéfiniment, ce n’est pas une démarche sans fin et ça ne l’a jamais été", déclarait-il, le 5 avril, lors d’une visite au Maroc. Le secrétaire d’État américain accuse Israël d’avoir failli à ses engagements en refusant de libérer le quatrième et dernier contingent de vingt-six prisonniers palestiniens, puis en annonçant la construction de sept cents logements à Jérusalem-Est. Ce nouveau casus belli a poussé l’Autorité palestinienne, par défiance à l’égard de l’État hébreu, à demander son adhésion à une quinzaine d’instances onusiennes. Initiative que Tel-Aviv a très mal accueillie, menaçant Ramallah de sanctions économiques.

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