Présidentielle sud-africaine : Mangosuthu Buthelezi, l’agent double
À l’occasion des élections nationales et provinciales du 7 mai en Afrique du Sud, Jeune Afrique dresse le panorama des différents acteurs de ce scrutin qui débouchera sur l’élection du président au suffrage indirect.
Dans les années 1960, le régime de l’apartheid a cru tenir avec Mangosuthu Buthelezi, l’oncle de l’actuel roi des Zoulous, un chef pour promouvoir un bantoustan autonome. Né en 1928, de pensée libérale et de comportement autoritaire, le fondateur de l’Inkatha Freedom Party vit dans un bunker au milieu des collines du Kwazulu-Natal. Son bureau rond, sans fenêtre aucune, est décoré de ses photos en compagnie des grands de ce monde. S’il n’a pas été un allié docile de Pretoria, il a cependant fourni à la police de l’apartheid des auxiliaires pour des opérations troubles. À partir de 1986, une guerre larvée au Kwazulu oppose les traditionalistes de l’Inkatha aux partisans de l’ANC. Il faut toute l’énergie de la communauté internationale pour que Buthelezi accepte de participer à l’élection d’avril 1994. Avec habileté, Mandela lui offre alors le poste de ministre de l’Intérieur, mais sans les services de police. Il l’occupe jusqu’en 2004.
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