Congo : Sassou Nguesso à l’heure des comptes
« La relance économique par la diversification et le travail acharné », tel était le slogan des célébrations de la fête nationale en 2019. Une présidentielle, une crise sanitaire, un plan développement plus tard, et alors que la hausse des cours du brut laisse espérer des lendemains meilleurs, l’injonction demeure plus que jamais d’actualité.
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À Pointe-Noire, capitale économique du Congo. © Robert NZAOU
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Cécile Manciaux
Journaliste à Jeune Afrique depuis 2008, Cécile Manciaux est rédactrice en chef adjointe, responsable de la section « Grand format » de l’hebdomadaire. Ses principaux centres d’intérêt : l’aménagement et le développement urbain, le droit électoral, les religions, les trésors linguistiques.
Publié le 15 mai 2022 Lecture : 3 minutes.
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Congo : du bon usage de la crise
Dopée par la hausse des cours pétroliers due aux tensions politiques mondiales, l’économie congolaise est enfin en mesure de redécoller après huit années de dépression. Mais attention à ne pas répéter les erreurs du passé.
Un long fleuve tranquille et passablement atone : ainsi se résume la vie politique congolaise, à quelques semaines d’élections législatives sans suspense et à quatre ans d’une présidentielle à laquelle nul n’ose encore faire référence, même s’ils sont quelques-uns à y songer chaque matin.
Face à une opposition réduite à ses acquêts régionaux – lorsqu’elle participe au jeu institutionnel – ou aux réseaux sociaux – quand elle le boycotte –, l’espace dévolu à la majorité présidentielle et à son parti est d’autant plus vaste que la préoccupation numéro un des Congolais est leur pouvoir d’achat. La valse des prix de l’huile, de la boîte de sardines, du poisson séché et de la miche de pain, alors que le budget des ménages est sorti essoré des deux années de pandémie, voilà qui accapare bien plus sûrement que les joutes politiciennes.
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