Orange face à Wave : entre Alioune Ndiaye et Coura Carine Sène, duel en place publique
Pour le patron Afrique de l’opérateur français, l’offensive tarifaire déclenchée par la start-up américaine est destructrice de valeur. La directrice de cette dernière pour la zone Uemoa voit, au contraire, cette baisse de prix comme salutaire.
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Carine Coura Sene (Wave) et Alioune Ndiaye (Orange Afrique) © MONTAGE JA : Linkedin ; Vincent Fournier pour JA
À chaque révolution, sa querelle des anciens et modernes. Et la tech ouest-africaine ne fait pas exception à la règle. Bien installée en son royaume, Sonatel, filiale d’Orange, a vu arriver sur ses terres la start-up Wave en 2018. D’abord discrète, la plateforme de services financiers créée par les Américains Drew Durbin et Lincoln Quirk a, ces deux dernières années, totalement rebattu les cartes d’un marché où Orange Money trônait en majesté depuis 2010. Un succès récompensé l’an dernier par une levée de fonds de 200 millions de dollars qui a fait exploser la valorisation de la jeune pousse (1,7 milliard de dollars) et lui a permis de devenir la première licorne centrée sur l’Afrique francophone.
Pour secouer le leader, le nouvel entrant a cassé les prix, rendant les retraits gratuits et ne prélevant que 1 % sur les transferts. Après avoir tergiversé, l’opérateur a dû se résoudre et revoir sa copie en profondeur. Fin novembre, les équipes de Sékou Dramé, patron de Sonatel, ont aligné leurs tarifs. Mais la dynamique avait changé de camp.
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